Humor - "miniatures" dans une petite prairie

   
 


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monastere arbore   Bâti par le Voïvode Petru Rares et le logothète Théodor Bubuiog
en 1530 ce monastère aux dimensions modestes est décoré de fresques
extérieures - depuis ses fondations jusqu'à l'auvent- qui font l'effet d'une
page manuscrite ornée de mille miniatures et perdue dans une prairie.
     
Ce monastère a un exonarthex largement ouvert sur les trois cotés et qui est entouré
d'arcades, motif d'architecture inspiré de la tradition locale (le "pridvor" qu'on trouve placé
en guise d'auvent à chaque maison traditionnelle roumaine).
La réalisation originale de
la voûte du monastère de Humor, suscite aujourd'hui encore
l'admiration des architectes et spécialistes. Ainsi l'historien d'art Paul Henri a écrit à cet
égard :
"... l'art italien ne possède point quelque chose de plus beau et l'artiste semble
avoir retrouvé la grande tradition byzantine au sens profond de la composition
architecturale qui caractérise par exemple le Baptistère de Ravenne".

Les compositions et les portrets des fresques sont remarquables. Sur le mur Sud (moins exposé aux intempéries) se deploie dans toute sa splendeur la peinture inspirée de vers du Poème l"Hymne Acathiste" écrit par le patriarche Serge à la gloire de la Sainte Vierge Marie qui sauva en 626 la ville de Constantinople des Perses.
Ce poème également décliné sous forme de broderies, miniatures et fresques compte 24 scènes distinctes.

Au dessous des images illustrées du poème on détaille les moments historiques du "Siège de Constantinople" representé afin de prouver au commun de mortels le pouvoir des icônes de faire des miracles ainsi que la détermination du peuple opprimé de vaincre les Turcs.

Le coloris des peintures est authèntique, et plein de vie. Les scènes peintes ne manquent pas d'humour malgré le serieux des sujets traités comme le "Jugement Dernier". Le caractère de chronique historique des fresques est présent dans chaque détail qui nous parle à travers les siècles passés.

Le Monastère de Humor a abrité au XVe siècle un atelier bien connu de peintres miniaturistes et caligraphes qui ont réalisé en bel "Evangéliaire" dont on remarque la beauté de la célébre miniature representant Etienne - le - Grand.

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